Le centre de compétence de Lille, une prise en charge globale et personnalisée
Prises de rendez-vous : cardiomyopathies et troubles du rythme –
03 20 44 50 38
Génétique –
03 20 44 49 81
Le Centre de Compétence du CHU de Lille dépend à la fois du service de cardiologie situé dans l’hôpital Cardiologique et de la clinique de génétique (localisée à l’hôpital Jeanne de Flandre). La présence au sein d’un même campus des deux services permet d’offrir aux patients et à leurs apparentés une prise en charge globale et personnalisée de leur cardiopathie héréditaire.
Le centre apporte une aide à l’ensemble de la communauté médicale régionale dans la prise en charge diagnostique et thérapeutique de ces maladies.
Le centre est coordonné par le Docteur Pascal de GROOTE pour ce qui concerne les cardiomyopathies héréditaires, le Professeur Didier KLUG pour les maladies rythmiques héréditaires et le Docteur Alexandre MOERMAN pour la partie génétique. Les aspects psychologiques ne sont pas négligés et l’aide des psychologues de l’équipe de génétique clinique est sollicitée, notamment dans le cadre des analyses génétiques prédictives.
Dr Pascal de Groote, cardiologue et coordinateur du centre de compétence cardiomyopathies
Après un internat à Lille, le Dr Pascal de Groote devient en 1990 chef de clinique des universités – assistant des hôpitaux, dans le service de Cardiologie du Professeur Ducloux, orienté dans la prise en charge des patients souffrant d’insuffisance cardiaque et atteints de cardiomyopathies.
En 1996, il devient praticien hospitalier et poursuit ses activités dans cette même thématique. En parallèle à son activité clinique, il développe une activité de recherche clinique et fondamentale en collaboration avec l’unité INSERM 1167 du Professeur Amouyel à l’institut Pasteur de Lille. Il développe le centre de compétences cardiomyopathies en collaboration avec le Pr Nicolas Lamblin et les Dr Marie Fertin et Anju Duva Pentiah.
« Mon activité principale est la prise en charge des patients atteints de cardiomyopathies (dilatées, hypertrophiques, restrictives) ainsi que les patients atteints d’insuffisance cardiaque avancée. Je réalise également des bilans de pré-transplantation cardiaque et de pré-implantation d’assistance ventriculaire gauche. J’ai également une activité en échographie, épreuve d’effort métabolique et cathétérisme cardiaque droit.
De plus, je prends en charge les patients atteints d’hypertension pulmonaire, en tant que coordinateur du centre de compétence sur l’hypertension artérielle pulmonaire. »
Pourquoi avoir fait le choix de coordonner un centre de compétence ?
La coordination du centre de compétence cardiomyopathies me permet d’œuvrer pour l’amélioration de la prise en charge de ces patients atteints de maladies rares ou orphelines, d’optimiser leur thérapeutique et de stratifier le risque des patients. La collaboration multidisciplinaire est toutefois indispensable pour apporter la prise en charge optimale aux patients et aux familles.
Pr Didier Klug, rythmologue et coordinateur du centre de compétence pour les troubles du rythme
Le Pr Klug a commencé son activité de cardiologie dans le service du Pr Lekieffre à Lille en tant que chef de clinique de 1993 à 1996. Il devient ensuite praticien hospitalier dans le service de cardiologie du Pr Kacet à Lille. Depuis, Didier Klug est professeur des universités – praticien hospitalier en pathologies cardio-vasculaires, chef du plateau technique invasif du pôle de cardiologie et chef de la clinique de cardiologie. L’équipe comprend également le Pr Dominique Lacroix, le Dr Christelle Marquié, le Dr François Brigadeau, le Dr Claude Kouakam, le Dr Laurence Guédon et le Dr Stéphane Boulé.
«Aujourd’hui, mon activité est tournée vers la rythmologie avec l’implantation de pacemaker et défibrillateurs, l’ablation par radiofréquence des troubles du rythme et des consultations de cardiologie essentiellement pour des problèmes de rythmologie. J’ai également mis en place un centre de la mort subite nord de France.
L’ensemble de ces activités m’amène à prendre en charge de très nombreux patients présentant des maladies rares responsables d’arythmies et exposant à un risque de mort subite rythmique.»
Pourquoi avoir fait le choix de coordonner un centre de compétences ?
Le développement de la rythmologie nous a amené à être en première ligne dans la région nord sur la prévention de la mort subite. Notre service s’est très tôt orienté sur les trois versants clinique/recherche/enseignement concernant la prévention de la mort subite.
La mort subite dans le cadre des maladies rares est toujours une situation dramatique touchant très souvent des sujets jeunes. La prise en charge médicale et humaine est d’autant plus difficile que l’on a affaire à des pathologies rares voire exceptionnelles. Il est essentiel d’avoir une prise en charge dans des centres confrontés régulièrement à ces situations difficiles.
Clinique de génétique, Pr Sylvie Manouvrier, Dr Alexandre Moerman
L’équipe de la clinique de génétique Guy Fontaine du CHU de Lille est coordonnée par le Pr Sylvie Manouvrier et prend en charge l’information génétique aux patients de l’ensemble de la région Nord Pas de Calais, l’aide au diagnostic et le suivi des maladies rares du développement, et la médecine prédictive, notamment en oncogénétique (maladies prédisposant au cancer), neurogénétique et cardiogénétique. Des consultations sont effectuées au CHU de Lille et aux centres hospitaliers d’Arras, de Boulogne sur mer, de Dunkerque, de Lens et de Valenciennes, pour un total d’environ 8000 consultations annuelles.
Pour les affections du ressort de la filière Cardiogen, ces consultations sont assurées au CHU de Lille et au centre hospitalier de Valenciennes par le Dr Alexandre Moerman.
Et la filière Cardiogen dans tout ça ?
P. de Groote : l’intégration à la filière de santé Cardiogen permettra d’homogénéiser la prise en charge des patients et de contribuer à une recherche de qualité en unissant les centres et les efforts de tous.
D. Klug : pour progresser dans ces pathologies rares, une mise en commun des expériences est essentielle, la continuité naturelle de la filière mis en place au niveau régional doit se poursuivre au niveau national.